Les derniers chiffres de lNSEE (Institut
National de la Statistique et des Etudes Economiques) publiés le 6 janvier
2011, révèle que la France métropolitaine, en 2006, comptait 133 000 personnes
sans domicile et près de 3 millions de personnes mal logées.
Ainsi, à la veille du durcissement de la
conjoncture économique de 2008, 33 000 personnes se trouvaient en situation de
très grande difficulté (entre la rue et les dispositifs d’accueil d’urgence) et
100 000 personnes étaient accueillies pour des durées plus longues dans des
services d’hébergement social ou dans un logement bénéficiant d’un financement
public.
Par ailleurs, 117 000 personnes, également
privées de logement personnel, résidaient à l’hôtel à leurs frais ou étaient
hébergées par un parent ou un ami. Occuper en titre un logement ne signifie
cependant pas que la qualité de celui-ci est satisfaisante (surpeuplement ou
privation de confort).
L’INSEE évalue ainsi à 2,9 millions le nombre
total de personnes souffrant de mauvaises conditions de logement.
Dans les départements d’outre-mer, l’INSEE
évalue à 2100 le nombre de personnes sans domicile. Celui des personnes
hébergées chez un parent ou un ami est inconnu, mais 500 personnes étaient
recensées à l’hôtel en 2006.
Par ailleurs, 250 000 personnes vivaient dans
des logements privés de confort ou surpeuplés, pour une population totale de 1 786
000 personnes.
Comme le rappelle la presse française (l’hebdomadaire
le Nouvel Observateur dans son éditions du 6 janvier dernier ou encore le
quotidien Libération dans son édition du même jour) des décisions politiques fortes
sont donc à prendre.
La crise économique et l’augmentation du chômage
en résultant ne pouvant qu’accentuer cette situation de précarité urbaine, la
campagne électorale présidentielle de 2012 sera vraisemblablement une tribune
de choix pour des propositions devenues urgentes… et leur transformation via une
politique du logement enfin volontariste.